Samedi 14 août 2021
Et encore une manif' ce matin: la troisième pour ma femme et moi depuis juillet ! Les effectifs ne cessent de croître, mais le bras de fer sera rude si on en croit les sondages, qui donnent encore une nette majorité de Français prêts à se laisser mener à la baguette. Nos dirigeants auraient-ils trouvé le bon moyen de contrôler les "Gaulois réfractaires", à savoir mêler la peur sanitaire à la menace de mort sociale ? Je reste époustouflé par le panurgisme des médias. Sans les réseaux sociaux et les rares médias encore non contrôlés par les soutiens du régime, c'en était fait de toute résistance organisée.
Sans doute inquiets, les défenseurs de ce régime décadent exploitent sans vergogne la moindre brèche , telle cette pancarte à connotation antisémite qui a fait jaser et valu à sa porteuse, une enseignante -dont on ne peut dénier le courage, soit dit en passant- une mise au pilori et une suspension immédiate par le bon M. Blanquer. On a été comparativement bien moins sévère avec les fanatiques musulmans ayant crié "mort aux juifs" dans les manifs du CCIF ou du comité Adama.
Et que dire des éventuelles violences qui pourraient être commises ici ou là ! Hou, attention, les Sections d'Assaut sont dans les rues ! Il est vrai que nous n'avons vu que ça ce matin dans les rues de Pau, avec une poigné de pétards tirés devant les grilles de la préfecture. Par contre, il y a deux semaines, à Nantes, des "antifas" ont attaqué les manifestants (traités de fachos) à coups de barres de fer et de divers projectiles, se faisant ainsi les auxiliaires zélés -qu'ils n'ont jamais cessé d'être- du mondialisme capitaliste le plus abject. La police présente a laissé faire pendant un moment, et n'est intervenue que lorsque des manifestants ont réussi à se défendre et à contre-attaquer. Voilà qui révèle la stratégie de pourrissement que ne va pas manquer d'employer le gouvernement, comme il le fit face aux "gilets jaunes".
Pour en revenir aux médias, les évènements ont précipité mon divorce avec Marianne, un hebdo dont je suis lecteur depuis sa création, et abonné depuis fort longtemps.
Ci-après le texte de ma lettre de rupture:
Chère
Marianne,
Lecteur et abonné de longue date, à tel point que je ne me
souviens plus quand a commencé notre compagnonnage, c’est avec un immense
regret que je mets un terme à mon abonnement (un courrier avec AR a été
envoyé au service ad
hoc).
J’attendais en effet beaucoup
–sans doute beaucoup trop- d’un hebdomadaire certes subventionné, mais qui
m’avait habitué à un certain courage, une indépendance et une ouverture
d’esprit que l’on ne trouvait guère ailleurs. La crise politico-sanitaire que
nous traversons constitue un moment de vérité, fort cruel pour le fidèle
lecteur que je suis.
J’attendais
de Marianne des
investigations approfondies sur les origines du covid-19, sa létalité et les
moyens d’y faire face, les contrats passés entre l’UE, les Etats et les labos,
la nature et l'efficacité des vaccins proposés, une mise en évidence des
conflits d’intérêts, une critique sérieuse des incohérences gouvernementales en
matière de santé publique. Alors que Marianne n’hésite
pas à ouvrir ses colonnes à des libéraux acharnés (Philippe Manière) ou des
« wokistes » enragés (Rokhaya Diallo) en principe opposés à ses
valeurs, je m’attendais logiquement à ce qu'elle en fasse autant pour des
personnalités opposées aux politiques que l’on nous inflige depuis un an et demi
sous prétexte de « sauver des vies ».
Quelle
déception ! En dehors de certaines analyses mesurées et pertinentes de
Natacha Polony, Jack Dion ou Hadrien Mathoux, je n’ai trouvé dans tes colonnes
qu’une pensée dominante, alignée sur la propagande officielle, et une reprise
assez paresseuse des chiffres communiqués par le gouvernement.
Comment, après l'expérience des scandales de l'amiante, du nuage de Tchernobyl,
de la Dépakine, du sang contaminé et du Mediator, un grand journal comme Marianne peut-il se
montrer aussi confiant et suiviste ? Plus grave encore, le piétinement des
valeurs républicaines par le gouvernement, le Parlement, le Conseil d’Etat et
le Conseil constitutionnel n’a visiblement guère ému un magazine qui s’en
était fait le vigilant défenseur en d’autres occasions. Mais contre « les
récalcitrants », les « grandes plumes » n'ont
pas hésité à recourir à l'amalgame et à l'insulte, faisant de
ceux qui ne pensent pas comme eux des égoïstes responsables de l’épidémie
(Caroline Fourest), des Munichois et des Vichystes (Jacques Julliard), et tout
dernièrement des terroristes biologiques et des antisémites (Guy Konopnicki).
Passons sur les caricatures traitant de débiles mentaux ou de nazis les
manifestants anti-passe sanitaire...
Je suis bien
entendu favorable à la liberté d’expression, et la rédaction de Marianne est
parfaitement libre de ses choix éditoriaux, dont j’espère qu’ils obéissent à de
sincères convictions et non à des impératifs inavouables, ou la peur de sortir
du troupeau. Mais cela ne m’oblige en rien à continuer de payer pour me faire
insulter chaque semaine, et subir une énième dose de propagande (de ce point de
vue, j’en suis au moins à dix injections par jour…et ça ne marche pas, je peux
vous le certifier !)
En espérant que peut-être, un jour, d’une manière ou d’une autre, nous nous retrouverons.
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