mardi 24 mars 2020
Confinement, J+7
Sept jours de
guerre, comme nous l’a répété six fois le Président dans sa dernière
allocution.
Et toujours
cette impression étrange de vivre suspendu, comme en vacances, mais avec du
boulot à la maison et plein de services en moins au-dehors…quand on sort !
Et quand on
sort, ces routes et rues quasi-vides, même aux heures de pointe. L’autoroute
près de chez moi pourrait être transformée en piste de bowling géante.
Sept jours d’une
guerre étrange, contre un virus qui a envahi nos télés et le net, présenté
comme le monstre absolu, alors qu’il tue moins, pour l’instant –ou en tout cas
pas plus- que le tabac, dont la vente reste libre. C’est même une denrée de
première nécessité, selon les nouvelles règles officielles. Il est vrai que l’Etat
ne va pas chipoter sur le revenu de quelques taxes, alors qu’il se dispose à
venir au secours d’une économie en chute libre.
Car jamais dans
l’Histoire une aussi petite chose aura fait autant de dégâts économiques. Même
les deux guerres mondiales n’ont pas paralysé à ce point les activités. Le prix
à payer s’annonce exorbitant.
Pour l’instant,
les moyens débloqués en France sont dérisoires : 45 milliards d’euros (on
nous promet 200 ou 300 milliards), quand les Allemands, pourtant près de leurs
sous, en ont sortis 850 milliards. Plus de mille milliards de dollars en Chine,
4000 milliards aux Etats-Unis.
C’est à ce genre
de chiffres que l’on mesure notre nanisme.
Mais il y a un
domaine où nous restons champions : les polémiques !
-Celle d’Agnès
Buzyn, qui joue maintenant au « j’avais prévenu, mais on ne m’a pas
écoutée », mais qui a quand même fermé sa gueule et joué les petites
soldates de la Macronie, pour balancer ensuite son chef quand ça tourne au vinaigre.
Je n’ai jamais pu la sentir, celle-là, mais je ne pensais pas avoir raison à ce
point…quelle honte !
-Celle de la chloroquine,
médicament « miracle » ou expérimentation hasardeuse du docteur
Raoult, héros pour les uns, limite charlatan pour ses adversaires, qui seraient
plus crédibles s’ils n’étaient pas plus ou moins stipendiés par des grands
labos.
-Celle soulevée
par le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, qui appelle les Français
confinés et désoeuvrés à venir prêter main-forte aux agriculteurs ! Bien
sûr, comme d’habitude, rien n’est prêt pour cela. Et, comme pour les hôpitaux,
on ne peut que ricaner en voyant nos grands hommes faire l’apologie de métiers
qu’ils ont largement contribué à détruire depuis des décennies. J’attends avec
impatience un appel de Christophe Castaner ou de Florence Parly à s’engager en
masse dans la police, la gendarmerie ou l’armée. Mais il va falloir des masques…oups ! Vite, recyclons quelques formules de la
grande époque :
« Pendant
trop longtemps, l’esprit de jouissance l’a emporté sur l’esprit de sacrifice ! »
Ou :
« La terre
ne ment pas ! »
Ou encore :
« Ils
donnent leur sang, donnez votre travail ! » Remplacez « sang »
par « santé », et le tour est joué !
1 commentaire:
Maréchal nous voilà !
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