samedi 19 novembre 2016

Emmanuel se met en marche.

samedi 19 novembre 2016

            L’événement de la semaine.

La terre a tremblé cette semaine. Un séisme de magnitude 10, qui a secoué la Terre entière et fait passer à l’arrière-plan tout ce qui a pu se dérouler dans le Monde. Balayés, les sièges d’Alep et de Mossoul, l’envoi d’un nouveau spationaute en orbite, la remontée du prix du baril, la victoire de Trump, et autres futilités !
Emmanuel Macron s’est enfin déclaré candidat, devant une foule en délire ! Heu, pour le délire, je ne suis pas très sûr…
Sonnez hautbois, résonnez musette, l’enfant chéri du libéralisme 2.0 a craché sa Valda, comme ses soutiens l’en priaient depuis des mois !
Il est, comme de juste, « en rupture » avec un système « usé ». Le porte-parole des jeunes (il n’a que 38 ans, pensez-donc !), des exclus (il s’est déclaré à Bobigny, l’un des « territoires perdus de la République » !)…et des sans-dents, peut-être ?
Bon, allez, j’arrête là l’ironie. Macron est un avatar français des « Ciudadanos » espagnols, ces libéraux protestataires prétendument novateurs, de fait vendus à l’ordre libéral mondialiste, destinés à capter certaines voix « rebelles » pour mieux les rabattre vers les coalitions dominantes. En s’acharnant sur lui comme des vieux chiens rendus enragés par la perspective de devoir partager leur gamelle, les ténors de la scène politique lui rendent bien service. A gauche comme à droite, on fustige le traître, le « Brutus » (faire de Hollande un César, fallait oser !), le parvenu sans expérience, le gamin qui veut péter plus haut que son cul. Tous espèrent qu’il explosera rapidement en vol, pris au piège des ses contradictions et de son manque de structure partisane.
Un peu comme Trump, version politiquement correcte…mais rappelez-moi, déjà, ce qui est arrivé à Donald Trump ?

            Notre-Dame des Landes : mieux que « Plus belle la vie ».

Le spectacle bat des records de durée. Cela fait trente ans que cette histoire d’aéroport passionne les foules, du moins celles de Loire-Atlantique. Après de multiples rebondissements, dont deux avis totalement contradictoires en l’espace de quelques jours (négatif pour la rapporteuse publique, positif pour la Cour d’appel administrative de Nantes), il faudrait donc lancer enfin le chantier…et donc déblayer les zadistes à grand renfort de policiers, lesquels, comme chacun sait, sont en pleine forme et totalement disponibles.
Le tout en période pré-électorale ? Nous sommes priés d’y croire.

            Primaire à droite.

C’est le grand moment, tant attendu, après trois débats passablement ennuyeux entre les 7 samouraïs de la Droite et du Centre. Je n’y participerai pas, même par calcul stratégique : je ne vois pas, d’ailleurs, ce qu’il y aurait à « calculer ». Aucun des impétrants n’a ma sympathie : Poisson le réac, NKM la bobo-chic, Copé le magouilleur, Le Maire le faux rebelle, Fillon le thatchérien, Sarko le trumpiste, Juppé l’arrogant, drapé dans les plis d’un ordre établi dont il a toujours été le fidèle serviteur (il nous a assez fait braire en 1995 !)
Dans ce sinistre tableau, je ne vois que deux péripéties qui m’amuseraient un peu :
-que Jean-Frédéric Poisson fasse un bon score, histoire de faire hurler les bobos.

-que François Fillon soit dans le duo de tête, histoire de le voir enfin heureux.

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