"Un président ne devrait pas dire ça". Quoique...

vendredi 14 octobre 2016

                « Un président ne devrait pas dire ça… »

C’est le titre du dernier ouvrage –encore un !- pondu à la suite de divers entretiens accordés par François Hollande à des journalistes. Cet homme aura passé son septennat à « se raconter », battant largement en la matière ce pauvre vieux Giscard, qui fut autrefois accusé, notamment par Marie-France Garaud, de passer plus de temps à se contempler qu’à travailler pour la France.

Les bouquins parus jusque là n’avaient suscité que de l’ironie. Mais là, Flanby casse la baraque ! Je résume :

-les footballeurs professionnels sont le plus souvent des crétins.

-les juges sont des lâches et des planqués.

-il y a trop d’immigrés indésirables en France.

-l’Islam pose problème à la République (mais rassurons-nous, car Hollande corrige aussitôt le tir en affirmant : « la femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain »…heu, ça veut dire quoi, exactement ?)

Scandale et abomination ! Aussitôt, les plus hauts représentants de la magistrature ont demandé audience à l’Elysée, exigeant des excuses et une meilleure considération. Gageons que d’ici peu, Pépère 1^er recevra en grande pompe et corde au cou les délégations de la FFF, de SOS racisme et du CFCM. Car ce gros maladroit n’a pas de chance : le livre paraît le même jour qu’une interview au Nouvel Obs, dans laquelle il se déclare « prêt » pour la bataille de 2017.

Ceci dit, je suis plutôt d’accord avec l’essentiel des déclarations mentionnées plus haut, sauf celle concernant les juges, laquelle témoigne d’une « sarkozysation » du bonhomme encore plus avancée qu’on ne pouvait le craindre. Quelle mouche l’a donc piqué ?

Mais le décalage avec l’eau tiède dont il nous abreuve d’ordinaire est vertigineux. Sarko, encore lui, était accusé en son temps d’être « fou » par l’hebdo Marianne. Avons-nous affaire, ici, à un cas de schizophrénie aigüe ?

                The Magnificent Seven.

Ils étaient sept, hier soir sur TF1, alignés comme des piquets pour le grand oral des primaires de la droite. Sarko, Juppé, Fillon, Le Maire, Copé, NKM, Jean-Frédéric Poisson (le sous-marin de Christine Boutin). Un casting de rêve, des interventions percutantes, des idées originales ! Quelle soirée !

Bon, allez, je rigole…à 21h30, je dormais déjà tellement c’était chiant.

                Poutine, ce criminel que l’on n’invite plus.

Ah, l’affreux Poutine ! Nos dirigeants veulent le faire juger pour « crimes de guerre » en Syrie, et Hollande a refusé de le recevoir pour l’inauguration d’une église orthodoxe à Paris. Mais il a aussi boycotté le Dalaï Lama, qui n’est pourtant pas un criminel de guerre, tout au plus un autocrate du bouddhisme tibétain version médiatiquement correcte. Faut pas fâcher les Chinois. Ou les Saoudiens. Ou les Américains. Ou n’importe quel dictateur qui nous achète des trucs ou investit chez nous. Poutine aussi, vous me direz, mais ça ne plaisait pas aux Ricains. Faut pas fâcher les Ricains. Jamais. Sauf s’ils votent pour Trump.

                Prix Nobel de littérature : tous les espoirs sont permis.

Il y a vingt-quatre ans, tout le monde se gaussait de Jack Lang, qui avait remis à Sylvester Stallone la médaille de Chevalier des Arts et des Lettres. Un hochet distribué à tire-larigot, soit dit en passant, ce qui relativise quelque peu la chose. Mais là, enfoncé, le Jack !

Le prestigieux Prix Nobel de littérature a été attribué à… Bob Dylan. La qualité littéraire de ses chansons a dû m’échapper. Mais après tout, on a déjà donné le Prix Nobel de la Paix à l’Union Européenne, ou à la Guatémaltèque analphabète Rigoberta Menchu. J’attends avec impatience le Prix Nobel de physique à Kim Kardashian, ou celui d’économie à RbnB.