lundi 7 juillet 2014
Conférence sociale : pourquoi
il n’en sortira rien.
Le grand machin
organisé par François Hollande devait être un « Big Bang », pour
faire redémarrer l’économie française dans la concertation. La conférence qui s’ouvre
aujourd’hui n’a aucune chance –ou presque aucune- d’aboutir à quoi que ce soit
de concret.
D’abord parce
que personne n’est prêt à faire des concessions, à commencer par le Medef. Celui-ci
a d’ores et déjà obtenu, sous menace de boycott de la rencontre, le report du « compte
pénibilité » que le gouvernement entendait accorder aux salariés, en contrepartie
des cadeaux fiscaux donnés aux entreprises. Les syndicats, eux-mêmes sous la
pression d’une base radicalisée par un contexte économique et social
désastreux, sont ainsi désavoués avant même de s’asseoir à la table. Quant au
gouvernement, il a choisi son camp, ce que symbolise l’arrivée de Laurence
Boone comme conseillère aux affaires macroéconomiques de l’Elysée.
Une louve de la
City vient remplacer un ancien employé de Rothschild. L’ « Ennemi de
la finance » sait s’entourer.
Résumons donc :
un patronat en position de force, face un gouvernement affaibli et déjà gagné à
sa cause d’une part, et d’autre part des syndicats divisés, peu représentatifs.
Est-il besoin d’un simulacre de négociations pour mettre à mort le modèle
social français ?
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