jeudi 26 septembre 2013

Chics Chebabs à Nairobi



jeudi 26 septembre 2013

            Chics Chebabs à Nairobi.

Ces joyeux lurons venus de Somalie sont allés semer la désolation dans un temple de la consommation occidentale à Nairobi. Opération purement médiatique, et pleinement réussie : plus de quatre jours de « siège », avec traque angoissante dans le labyrinthe du complexe. Plus de soixante morts, avec plein d’images fortes et de scènes inoubliables.  Aujourd’hui, tout le monde connaît les « Chebabs », les « jeunes » jihadistes somaliens, qui recutent même en Grande-Bretagne et aux States. Les Etats-Unis, où l’on doit dès maintenant, à Hollywood, phosphorer sur un bon film à suspense et mitraillades façon Die Hard chez les bronzés.

            Tony Parker, héros français.

Les bonnes nouvelles sont trop rares –mais il y en a d’autres, voir plus loin- pour bouder son plaisir. La victoire de l’équipe de France de basket a été l’occasion de voir enfin de l’enthousiasme, de la fierté patriotique et un bel esprit d’équipe…tout ce que l’équipe de France de foot ne nous offre plus depuis longtemps.

            Du nouveau chez les religieux.

Après le pape François, qui refuse de condamner les homosexuels, prône un bon accueil aux couples divorcés et laisse entendre qu’il n’aurait rien contre le mariage des prêtres, c’est au tour de l’imam Hassan Rohani, nouveau président iranien, de nous surprendre : reconnaissance de l’Holocauste (« vraie tragédie »), proposition de régler le contentieux nucléaire avec l’occident en six mois. N’importe quoi, les gars ! Ils veulent mettre au chômage les anticléricaux et les faucons israéliens, ou quoi ?

EELV : l’hémorragie continue.

Comme le rappelle Le Monde.fr, Noël Mamère, qui vient de claquer la porte du parti « écolo », est quand même le cinquième membre fondateur à quitter le navire. D’après lui, les Verts ne sont plus qu’un « syndicat d’élus », plus prompts à défendre leur bout de gras politicien qu’à défendre leurs convictions. Bien d’accord avec toi, Noël…

            Merkel réélue.

Les libéraux se frottent les mains : vous voyez bien, que le modèle allemand de destruction des acquis sociaux est une bonne chose ! Beaucoup d’Arbeit, moins de Brot pour le plus grand nombre. C’est si simple, finalement de sortir de la crise…

           


Prémajorité à seize ans ?

C’est la dernière lubie gouvernementale, ou plutôt le moyen trouvé par Mme Bertinotti d’entrer dans les annales politiques. Nos jeunes seraient en effet tellement plus mûrs et autonomes que leurs aînés, qu’il faudrait faire baisser la majorité à 16 ans. Mais pas trop quand même, on ne sait jamais. Pour le droit de vote par exemple, ils ne pourraient l’exercer qu’aux élections locales. Passons sur la prétendue maturité des ados d’aujourd’hui, qui ferait rigoler n’importe quel adulte responsable et au contact réel avec les « jeunes ». Quand je vois le niveau des copies de bac que je corrige chaque année, et que je me dis que la plupart de leurs auteurs ont 18 ans, j’attrape des sueurs froides. Les lycéens d’aujourd’hui sont à des années-lumières, en termes de conscience politique, de ceux de 1974, quand Giscard fit baisser de trois ans la majorité légale. Mais le plus grave est ailleurs.
Car quelle étrange vision de la citoyenneté et des responsabilités politiques que celle de nos intellocrates parisiens ! C’est la même chose pour le droit de vote qui serait accordé aux étrangers « intégrés » : vous pourrez voter, mais aux élections locales. On aura compris que voter pour un maire, c’est un sous-vote, un vote pour rire, juste pour s’entraîner, des fois qu’on confondrait un isoloir avec une pissotière. Comme si un maire n’était pas un personnage essentiel de la vie politique locale, et l’élection des conseils municipaux au suffrage universel une des plus belles conquêtes de la IIIe République.
On est citoyen, ou on ne l’est pas, point barre.

            Echec en fac : la question ne sera pas posée.

Ce doit être un bien terrible tabou, puisqu’il s’impose aussi bien au journal télé de France 2 qu’au fameux Canard Enchaîné. Cette semaine, l’un comme l’autre ont attiré l’attention sur les problèmes des facs françaises : à Montpellier, l’afflux d’étudiants et le manque de moyens obligeraient la doyenne à organiser un tirage au sort pour les filières les plus demandées ; un peu partout, le taux d’échec en licence est effroyable : 60% en moyenne.
Pourquoi ? On nous répond : manque de moyens, pour mieux accueillir les étudiants et les « tutorer » comme il faut, pour doter les plus nécessiteux de bourses dignes de ce nom ; manque d’adaptation pédagogique, etc…Mais une question ne sera pas posée : le fond du problème, où est-il ?
D’où viennent ces hordes d’étudiants inadaptés, souvent incapables d’écrire une phrase sans faute ou d’ouvrir un livre sans avoir une crampe ? Quel examen-passoire leur permet d’envahir les bancs des universités ? La question ne sera pas posée, car elle dérange trop de de monde du haut en bas de la machine « éducation nationale », et de notre société tout entière.

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