samedi 30 mars 2013
Lacrymogènes et poudre aux yeux.
L’intérêt de la
2e « manif pour tous » anti-mariage gay de dimanche
dernier, qui a fini en échauffourée avec les forces de l’ordre, réside surtout
dans les réactions suscitées. A droite, on joue les martyrs façon 6 février
34 : de bons Français défilent dans le calme pour de bonnes raisons, les
Socialistes lâchent de méchants flics qui bastonnent et qui gazent. A gauche,
on agite l’épouvantail fasciste en accusant les jeunes du Bloc Identitaire
d’être à l’origine des troubles, puisqu’ils avaient appelé sur le Net à occuper
les Champs Elysées malgré l’interdiction préfectorale. Dans les médias bobos
bien pensants, façon Libé ou Canal +,
on ricane des vapeurs de la pauvre Christine Boutin tombée en pâmoison sous les
lacrymos des CRS, ou on crie à l’irresponsabilité de mettre en avant des mômes
dans ce genre de manifs. Pendant que l’on nous amuse avec des broutilles, les
licenciements se multiplient, des voyageurs se font agresser dans une rame de
RER par une horde de voyous, et d’autres lascars du même genre déclenchent une
émeute parce que l’un des leurs s’est fait descendre par la police. Rien que du
classique…mais je ne peux m’empêcher de penser, avec bien d’autres, que ce
gouvernement met plus d’énergie à défendre des causes superficielles qu’à
s’attaquer aux maux de fond du pays.
Le social-libéralisme
n’est qu’une diversion sociétale pour les gogos, une contre-allée du
capitalisme mondial qui nous mène au même gouffre économique et culturel. Les
électeurs de l’Oise ne s’y sont pas trompés, en portant le FN au 2e
tour des législatives partielles, où la candidate de ce parti a obtenu 48%...en
récupérant 45% des voix des électeurs socialistes malgré l’incantation
vide de sens du « front républicain ».
Le show du pingouin.
Pour faire
oublier ce triste constat, François II est venu se plier au rite jeudi soir du
« grand oral », asticoté par un Pujadas beaucoup plus agressif que du
temps de Sarkozy. Cela devait durer 45 minutes, cela en prit 75. Et pour dire
quoi ? Du vent, de l’auto-promo et une histoire de « boîte à
outils » que tous les médias ont répercuté le lendemain, faute de formules
choc à se mettre sous la dent. Personnellement, j’ai tenu dix minutes.
Menaces de mort sur le juge Gentil.
Ce magistrat et
d’autres personnalités parisiennes –pas forcément antisarkozystes d’ailleurs-ont
reçu des menaces de mort assez lourdes par courrier. Il est peu probable que le
coup vienne de la garde rapprochée du nabot, mis en examen par ledit juge pour
abus de faiblesse sur la Mère Bettencourt. Ceux-ci, déchaînés au-delà de toute
décence, ne sont pas assez cons pour aller jusque-là, et donner plus de grain à
moudre à ces vilains juges tant méprisés par leur champion. Mais si nous n’avons
pas affaire à un déséquilibré, à qui profite le crime ?
En tout cas, à
la place du juge Gentil et de sa collègue Bertella-Geffroy, j’éviterais la
balade en bateau dans le golfe du Morbihan.
Mélenchon, antisémite ?
C’est devenu un « gimmick »
dans le petit monde socialo-libéral européo-mondialiste. Qui s’en prend à la
finance et aux joies du libéralisme moderne avec des termes un peu crus est un
populiste, ce qui rime comme chacun sait avec « fasciste ». Si de
surcroît l’attaque concerne d’un peu près quelqu’un aux origines juives, comme
Pierre Moscovici, son auteur passe aussitôt pour antisémite. Ce qui revient à
faire le lit des pires amalgames du véritable antisémitisme, qui associe systématiquement
l’ensemble des Juifs au monde capitaliste.
Que Mélenchon
ait tendance à déraper, soit…mais de là à en faire un « Déat » ou un « néonazi » !
De toute manière, ce genre de vertueuses protestations ne touche plus grand
monde dans le « pays réel ». Celui-ci souffre en silence, en
attendant…quoi, d’ailleurs ?
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