vendredi 4 mai 2012
Le
choc des Titans.
C’était mercredi soir, sur une
floppée de chaînes (j’ai choisi la deuxième) : Super Flanby contre Super
Roquet. LE débat, que notre Président batailleur attendait depuis si longtemps,
pour, je cite en substance, « confondre son adversaire, démasquer ses
mensonges, montrer qu’il n’a pas la carrure d’un chef d’Etat. »
J’avoue m’être lassé très vite de
cette querelle de politiciens et de leurs pelletées de « chiffres
incontestables » balancés à la figure de l’adversaire. Cela manquait
vraiment d’humour et de finesse.
Sarko fut la caricature de
lui-même, avec force tressautements d’épaules et tics nerveux que les plans
américains trahissaient cruellement. Agressif, donneur de leçons et poseur de
questions, façon Giscard en 1981, il n’était pas au mieux. Comme je le
supposais, sa réputation de redoutable débatteur a été quelque peu écornée, ce
qui peut s’expliquer par cinq ans de fanfaronnade et de numéros faciles devant
des contradicteurs qui n’en étaient pas : journalistes complaisants ou
apeurés, panels de citoyens sélectionnés, etc…Le « Zidane de la
politique » (Baron Seillière dixit, en 2007) n’avait pas joué un vrai
match depuis longtemps, et cela s’est vu. Il avait peur, et la peur rend
bêtement agressif. Avait-il d’autre choix, d’ailleurs, dans sa position de
perdant annoncé, que de foncer comme une brute ?
Hollande fut moins rond et moins
drôle que prévu. Pugnace, diront ses partisans, ou trop hargneux, diront les
autres. En tout cas, il s’est bien battu, et les plupart des observateurs,
notamment étrangers, en font le vainqueur du match. Son « Moi, président
de la République », le positionne paraît-il dans sa future fonction.
J’attends de voir…
L’autre soir, néanmoins, mon
épouse et moi-même en avons vite assez vu, et finalement zappé sur TMC pour
regarder « Zone paranormale », avec ses revenants, ses
désincorporations et ses OVNIS…c’était finalement bien plus concret et
intéressant que le combat de coqs diffusé sur les grandes chaînes.
Vivement
Dimanche.
Oui, vivement dimanche, qu’on en
finisse ! Bayrou vient d’appeler à voter Hollande –avec des réserves sur
sa politique économique- ce qui me semble logique au vu des positions et des
convictions profondes du Béarnais. Les deux François ne pouvaient que se
rejoindre dans leur rejet des délires du Petit Nicolas. Le Pen-fille, non moins
logiquement, déclare voter blanc, tout en souhaitant de toutes ses forces que
Sarko se plante dans les grandes largeurs ; même calcul inavoué pour
Fillon et bien d’autres à l’UMP, qui espèrent ramasser les morceaux après le
crash de l’avion présidentiel.
La claque de dimanche prochain
doit être magistrale.
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