vendredi 27 janvier 2012

François, Eric, Mahmoud et les autres...

vendredi 27 janvier 2012

    J’ai rêvé de François Hollande.

Je n’avais pas bu grand-chose, ni consommé de substances illicites, mais j’ai rêvé l’autre nuit de François Hollande. Sous l’influence sans doute du ramdam médiatique ayant suivi sa prestation au Bourget, j’ai donc fait un drôle de trip ayant pour cadre une salle des fêtes assez minable et mal foutue, où le Père François et sa compagne (un mélange de Ségolène Royal et de Valérie Trierweiler) me faisaient l’immense honneur de m’inviter à leur table d’après-meeting pour recevoir mon avis. Aussi surréaliste que le journal mythomane de Nicolas Bedos !
    Plus sérieusement, le virage à gauche d’Hollande, méchamment et bêtement dénoncé par l’UMP –qui préfère ainsi passer pour le parti des riches et des banquiers- n’est pas pour me déplaire, même si je crains qu’il ne s’agisse que d’une manœuvre tactique assez éprouvée : on ratisse à gauche avant le 1er tour pour ne pas se faire déborder de ce côté, puis on la joue plus centriste avant le second pour « rassembler les Français ». Du Mitterrand 81 pur sucre.
    Sans rentrer dans le détail du programme hollandien, une mesure de bon sens me séduit : la séparation des banques de dépôt et d’affaires. Le reste est assez moyen. Rien de neuf, hélas, sur l’instruction publique, dont je mesure chaque jour l’ampleur du naufrage.

    Eric Brunet, aboyeur de l’UMP.

Parmi les roquets lâchés par l’UMP pour aboyer aux basques de François Hollande, j’ai redécouvert le journaliste et écrivain Eric Brunet lors d’une émission sur BFM TV. J’avais consacré à ce monsieur un article plutôt flatteur l’an dernier, aussi fus-je abominablement déçu par son numéro. Brunet n’aime pas que François Hollande s’en prenne à la finance :
« C’est pas original tout ça, c’est pas moderne ! On dira ce qu’on voudra de Nicolas Sarkozy, mais il nous a fait entrer de plein pied dans la modernité ! »
L’économie de rente, la spéculation sans contrôle, le capitalisme sauvage, la connivence entre le pouvoir politique et les grandes firmes privées…voilà la modernité selon Brunet. Son amour immodéré du pognon pour le pognon, que j’avais déjà détecté dans un de ses livres, est décidément le défaut principal de cet aboyeur de l’UMP.

    Diplomatie à la con.

Voilà, c’est fait, les deux chambres ont validé cette inepte loi sur la négation des génocides, et donc pris la responsabilité des sanctions que la Turquie prendra contre nous. Comme une connerie ne vient jamais seule, les 27 états de l’UE ont trouvé pour une fois le moyen de se mettre d’accord…non pour sanctionner les manquements à la démocratie de l’un des leurs (Viktor Orban, fossoyeur des libertés hongroises), mais pour voter l’embargo du pétrole iranien. Pas de panique pour le prix de l’essence à la pompe, nous dit-on, puisque la France, par exemple, ne dépend qu’à 6% du brut iranien !
Dites-moi, bande d’andouilles, comment vous ferez pour empêcher les spéculateurs d’anticiper un éventuel blocage du détroit d’Ormuz (menaces de représailles brandies par Téhéran) en achetant des tonnes de pétrole sur le marché des matières 1eres, et donc de faire flamber les prix ?
L’effet de cette décision sera nul sur l’Iran, qui pourra vendra son or noir aux Chinois ou aux Indiens. Il sera négatif, voire désastreux, pour l’économie européenne. Continuera-t-on encore longtemps à se comporter ainsi en vassaux serviles de Washington ?
J’ai déjà eu l’occasion de le dire, un Iran nucléaire ne m’effraie pas plus que cela. L’Iran est un grand pays, une puissance régionale héritière d’une ancienne et brillante civilisation. Il n’a pas moins droit à l’arme atomique que le Pakistan des madrasas ou la France de Sarkozy. Il est vrai qu’une bombe iranienne aurait pour effet d’obliger les occidentaux et leurs amis, Israël et l’Arabie saoudite, à considérer autrement les affaires du Moyen-Orient. Et ce ne serait pas plus mal !

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