lundi 4 juillet 2011

Sweet, sweet, Nafissatou Diallo, hou-hou !


lundi 4 juillet 2011

            Sweet, sweet, Nafissatou Diallo, hou-hou !

L’establishment respire un grand coup: DSK n’aurait donc pas violé une pauvre immigrée africaine dans sa suite de luxe. La fameuse mais peu visible Nafissatou n’avait rien d’une oie blanche (ouaf ! ouaf !) : prostitution occasionnelle, complicité de trafic de drogue, mensonges tous azimuts, et tentative de chantage qui tourne à la bérézina…Notre héros trop bandard n’a donc fait qu’enfiler une garce malintentionnée. Anne Sinclair est soulagée : elle est cocue une fois de plus, mais dans les règles.
Le plus marrant réside dans les réactions des uns et des autres. Pour le PS, c’est à la fois un soulagement relatif et un emmerdement de plus : et s’il revenait se mêler de la présidentielle, ce brave homme, alors que les primaires démarrent tout juste ? Après tout, DSK a démissionné de son poste du FMI, il a un peu de temps libre. Il en aura également pour demander des dommages et intérêts à la ville de New York. Au moins le montant de la location dispendieuse de son appartement de Manhattan, plus le préjudice moral, que l’on sait particulièrement coûteux pour les gens importants dont il fait partie…n’est-ce pas, M. Tapie ?
            Les commentaires de nos journalistes hexagonaux sur la justice américaine sont également assez comiques. Oh, le drôle de système que voilà ! Si prompt à briser un homme, si rapide à se retourner ! Ben oui, c’est ce qu’on appelle une justice rapide et somme toute assez efficace. Un homme est soupçonné de viol, on le coffre. Il est reconnu innocent, on le remet en liberté. Le tout en trois mois. Impensable chez nous, où l’élite du gratin reste intouchable pendant des années, tandis que les pékins ordinaires, vite bouclés, doivent attendre des lustres pour être reconnus innocents et –chichement- indemnisés.
            Il convient de pleurer, avec les nombreux amis de DSK, sur l’image brisée de cet homme, que la machine judiciaire américaine aurait jeté en pâture aux médias. Mais à qui la faute, chers amis ? D’où venait l’acharnement, lors de cette affaire ? De la justice américaine, ou de la meute journaleuse qui courait aux trousses du prévenu sans la moindre vergogne ?
Je garde un souvenir nauséeux des ces envoyés spéciaux de France 2, à l’époque de la 1ere comparution de DSK devant le juge : en faction à tous les coins de rue, jappant comme des chiens excités à la vue des véhicules convoyant l’illustre personnage, dissertant interminablement sur les traits de DSK, les vêtements de DSK, ce que DSK avait mangé…
            Et ça continue, avec les derniers rebondissements de l’affaire. « J’ai pu m’approcher de LUI, racontait hier l’une de ces pénibles mouches, et je lui ai demandé :
-Ça va M. Strauss-Kahn ?
« Et il m’a répondu :
-Oui, ça va. »
            C’est de la grande info, coco ! France Télévisions est mûre pour être rachetée par Gala. Ou, pourquoi pas, Closer. Dans notre prochain numéro, DSK à poil au saut du lit. Sera-t-il seul ou accompagné ? Le portrait complet d’un homme brisé !

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