dimanche 27 mars 2022
Plus que deux semaines avant la
présidentielle…
Et cela n’a pas
l’air de passionner les foules, anesthésiées par deux ans de délire covidien, et
à présent bombardées de propagande guerrière antirusse. Les sondages ayant déjà
donné les résultats, à quoi bon voter ? Je vais néanmoins faire un tour d’horizon
des candidats en lice et donner mes préférences.
-Arthaud
Nathalie (LO)
Clone triste d’Arlette,
la sinistre prof d’éco trotskyste nous offre un programme assez éloigné de la
rigueur marxiste-léniniste des temps héroïques. Outre l’annonce de démentielles
dépenses publiques (un salaire minimum supérieur au salaire médian actuel, par
exemple), nous avons droit à une pincée d’écologisme (interdiction de l’élevage
industriel) et beaucoup de sans-frontiérisme (frontières ouvertes à tous les
migrants, construction des Etats-Unis Socialistes d’Europe). Marx, au secours !
-Dupont-Aignan
Nicolas (DLF)
Est resté droit
dans ses bottes depuis le début de sa croisade désespérée et plus ou moins
solitaire pour sauver notre malheureux pays. A fait partie des rares politiciens
courageux à monter au front contre la dictature sanitaire. Il faut aussi
ajouter son expérience d’élu de terrain, qui devrait être, d’après mon tonton,
un critère de sélection des candidats à la présidentielle (une très bonne idée
à mon avis). J’avais voté pour lui en 2017, et avais été déçu par son
ralliement à Marine Le Pen au point de dire qu’il n’aurait plus ma voix. Mais
au vu du contexte actuel, je me sens bien parti pour remettre le couvert.
-Hidalgo Anne (PS)
La dernière des
éléphants ? Ce serait faire injure à ces beaux animaux, dont la disparition
éventuelle me ferait bien plus de peine que celle des derniers hiérarques du PS.
Rendue folle d’orgueil par son poste de maire de Paris, ville-lumière qu’elle
est en train de joyeusement saccager, l’âne Hidalgo a reçu le soutien de François
Hollande, ce qui vaut faire-part de décès politique. Sic transit gloria
socialisti.
-Jadot Yannick (EELV)
Sorte de blob,
ou Grand Mou tout vert. Passons rapidement sur son programme, mêlant gauchisme
de bazar et écologisme dingue (bientôt tous avec une éolienne dans le cul,
voile sur la gueule, féminisme et transgenrisme à tous les étages). Le gouvernement
qu’il nous annonce, avec Eric Piolle et Sandrine Rousseau dans sa « dream
team », nous fera vite regretter les pires moments du Macronisme.
Après bien des
vicissitudes et moult trahisons, la fille de son père est remontée à la
deuxième place des intentions de vote, plus de dix points derrière le Petit
Prince. Sa campagne est pour l’instant plutôt bonne, axée sur les questions de
pouvoir d’achat et de sécurité au quotidien. Zemmour faisant office de
paratonnerre sur le créneau dit « d’extrême-droite », Marine passe
pour une populiste modérée et échappe aux foudres de la bien-pensance
médiatique. Trop molle ? Trop lâche ? Trop opportuniste ? Ou
bonne tacticienne ? A voir.
-Lassalle Jean (Résistons !)
Candidat de
témoignage, l’inoxydable porte-parole des terroirs montagneux et oubliés a au
moins le mérite d’être toujours là, comme la butte témoin d’une France en train
de disparaître.
-Macron
Emmanuel (LREM)
Le grand favori
des sondages, oscillant entre 25 et 31 % des intentions de vote au premier
tour. Chose étrange, je ne connais personne autour de moi (à part ma sœur et
mon beau-frère, cadres sup-sup ayant travaillé toute leur vie pour des grandes
firmes mondialisées) se déclarant prêts à reconduire Manu à l’Elysée. Les
autres se cachent ? Le délire covidien, puis la guerre en Ukraine, ont
permis au bon petit soldat du Forum de Davos de ne pas rendre de comptes sur
ses errances passées et un bilan assez mauvais sur bien des points. Les
scandales (Affaire Alsthom, Mac Kinsey, Black Rock et autres) glissent sur lui
comme l’eau sur les plumes d’un canard. A comparer avec l’acharnement dont fut
victime François Fillon pour des broutilles. Il est vrai que l’animal dispose d’un
puissant réseau de soutien dans le monde des affaires, des médias et de « l’état
profond » transnational. Si on y ajoute sa capacité de travail, sa maîtrise
apparente des dossiers, son aisance en public, il est bien parti pour un
nouveau mandat où il pourra enfin appliquer ce pourquoi nos vrais maîtres l’ont
mis au pouvoir. Et ça va faire très mal !
-Mélenchon Jean-Luc (LFI)
Cela fait
longtemps que je ne nourris plus le moindre espoir envers l’homme qui a trahi
le peuple français pour se réfugier dans un gauchisme wokiste de mauvais aloi. Néanmoins,
il faut lui reconnaître du courage (il fut le seul à gauche à s’opposer au
passe vaccinal, non sans ambiguïté néanmoins) et un grand talent d’orateur. Il
est en tout cas le meilleur des candidats de gauche, ce qui n’est pas
difficile.
-Pécresse Valérie (LR)
Plus audible qu’Hidalgo,
sa campagne est néanmoins des plus poussives, quand elle ne sombre pas dans le
ridicule. La « Dame du Faire », comme elle aime à être surnommée, ne
ferre pas grand-chose dans la rivière aux électeurs. Impossible de camoufler qu’elle
est là pour faire de la figuration et faire monter les enchères en vue d’accords
de gouvernement pour l’après-présidentielle. LREM n’aura sans doute pas de
majorité solide et fera une alliance à droite, déjà infiltrée par les
sous-marins Philippe…et Pécresse !
-Poutou Philippe (NPA)
Enième avatar d’un
gauchisme groupusculaire, complètement vampirisé par les Mélenchonistes. A vot’bon
cœur…
-Roussel Fabien (PCF)
Parti de pas grand-chose,
puis ayant un peu remonté avant de redescendre dans les sondages, victime d’attaques
médiocres de Mediapart qui roule pour Méluche, le gaillard me laisse perplexe.
En fait, il me rappelle la gauche que j’ai aimée, mais qui me paraît aujourd’hui
complètement à côté de la plaque. Le naufragé des papillons de ma jeunesse,
comme dirait l’autre. Bon vent quand même !
-Zemmour Eric (Reconquête !)
Ah, le « Z » !
« Le polémiste d’extrême-droite », comme il est de coutume de le
désigner dans les médias de gauche, et notamment d’un service public totalement
gagné au gauchisme libéral anglo-saxon. Zemmour a un parcours des plus
intéressants, un bel exemple d’intégration réussie. Il est un peu comme ces
officiers barbares romanisés qui défendaient l’Empire contre ses ennemis
extérieurs, mais dont le combat était voué à l’échec dès lors que les Romains
eux-mêmes ne voulaient plus se battre. Son diagnostic d’un enjeu de
civilisation est des plus pertinents, mais la mayonnaise ne peut plus prendre
au sein d’un peuple lobotomisé qui attend aussi et surtout qu’on s’occupe de
lui économiquement et socialement.
De ce point de vue, même s’il a des
idées, Zemmour ne perce pas et reste trop marqué à droite. Son obsession
migrants/islam finit par lasser par simple effet d’usure. Enfin, le tir de
barrage médiatique, et le terrorisme intellectuel qui ont fait de lui un
nouveau Jean-Marie Le Pen sauce années 80 lui barrent de toute façon la route
de l’Elysée. J’étais bien parti pour voter pour lui malgré tout, jusqu’à ce que
je découvre ce que je redoutais, et que Marianne
a révélé récemment, à savoir que le Z est en fait manipulé par Bolloré dans
le cadre d’une stratégie de mainmise de son groupe sur Dassault. Il s’agirait
en effet d’une magouille nécessitant le soutien de l’Elysée, avec lequel
Bolloré était en froid jusqu’ici. En soutenant Zemmour, qui a miraculeusement
obtenu les fonds nécessaires à sa campagne, il permet à Macron d’exploser ce
qui reste de la droite d’opposition en trois morceaux au lieu de deux.
Eric Zemmour est, je crois, un homme
sincère et courageux qui n’avait rien à gagner et tout à perdre à se jeter dans
l’arène politicienne. Mais il est hélas l’idiot utile du système, un peu comme
ces gauchistes qu’il exècre tant, et à juste titre. Il ne peut pas, pour l’heure,
incarner une nouvelle union des droites et ce néo-gaullisme qu’il appelle de
ses vœux.
Alors qui ?
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