Le meilleur des présidents de l’Union européenne.
Le 31 décembre, notre génial leader passera les commandes du « machin » à un Tchèque eurosceptique. Les bonnes âmes se lamentent déjà : « ah, si on avait lancé plus tôt la constitution européenne, nous pourrions garder plus longtemps ce merveilleux Nicolas, qui a tant fait bouger l’Europe ! » Le marchand de poudre aux yeux aura au moins eu le temps de se faire regretter de ses clients, avant qu’ils ne réalisent la vacuité de son action.
Le défenseur de la démocratie.
Les Irlandais ont mal voté en juin dernier. On les fera revoter pour qu’ils votent bien, a tranché le « grand Européen », avec l’accord de ses pairs. Les députés de l’opposition, en France, ont entrepris une guérilla parlementaire tout ce qu’il y a de plus légale pour retarder l’adoption de la loi sur l’audiovisuel, ou le travail du dimanche : ce n’est pas démocratique, a jugé notre président. L’homme s’y connaît.
Le président de l’audiovisuel.
Véritable « Danube de la pensée », notre chef pourra bientôt nommer lui-même le PDG de France Télévisions. En attendant, le cocu Patrick de Carolis a devancé l’appel en faisant voter par le Conseil d’administration de l’entreprise la suppression de la pub après 20h30. Et il ne se met pas en slip devant la France entière au journal de 20h ? Quel rebelle, ce Carolis ! En attendant, France 2 se couche déjà et nous promet Tapie en spectacle pour Noël. Rien n’est trop beau pour les amis du Conducator.
Le combattant de la liberté.
Toujours plus de renforts en Afghanistan, avec un matériel médiocre pour mener une guerre ingagnable. Plus fort que Léonidas aux Thermopyles ! Quoique…Le sacrifice des Spartiates fut utile à la Grèce, et leur chef se battit aux côtés de ses hommes jusqu’à la mort. Sarko envoie nos petits gars se faire tuer pour rien, tandis qu’il reste au chaud. C’est un chef moderne.
Le défenseur des droits de l’homme.
Sarkozy a lâché son chien Kouchner contre Rama Yade, tombée en disgrâce pour avoir refusé d’être tête de liste UMP aux européennes de 2009. Koukouch-panier a donc enfin pu dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas : la défense des droits de l’homme est incompatible avec une diplomatie réaliste ; le secrétariat consacré à cette tâche symbolique est un bidule superflu. Même pas capable de faire son job sur le territoire de la République, où la lettre de cachet revient à la mode pour embastiller, expulser, etc…Trêve d’hypocrisie !
L’héroïque défenseur de l’économie française.
Le nabot se fout désormais des contraintes de Maastricht, et fait exploser les déficits…pour sauver les banques. On a échappé de peu à un plan de sauvetage pour les actionnaires nécessiteux, mais l’Etat se rattrapera en tapant dans la poche des chômeurs, des parents isolés, et en sabrant les postes dans la fonction publique.
Le petit frère des pauvres.
Aujourd’hui, on n’a plus le droit, ni d’avoir faim, ni d’avoir froid ! Coluche l’avait clamé en 1985, Sarko en remet une louche en 2008, tandis que les SDF commencent à se ramasser à la pelle. Il nous a donné le topo : le SDF, faut le recevoir gentiment. Lui faire prendre une douche. Un bon repas chaud. On lui montre sa chambre (où ses bagages et son chien ont déjà été installés, je suppose), puis on lui donne le choix : passer une bonne nuit dans un plumard douillet, ou repartir dans la froidure et la crasse. Il choisit, il est libre. S’il accepte la nuit d’hôtel, le petit déj’ est offert ?
Le réformateur de l’Education nationale.
Là par contre, il y a du mou. Son chouchou Darcos a eu beau fanfaronner, il bat finalement en retraite devant l’agitation lycéenne. La peur d’une contagion de violence venue de Grèce, nous dit-on, a poussé le Duce à rappeler son dogue. Mais aussitôt, le Super-Nabot rebondit et fait des moulinets sur le thème de l’égalité des chances, avec la vieille lune des quotas de « boursiers » et autres nécessiteux méritants dans les grandes écoles. Encore faudrait-il que nos petits soient un peu plus nombreux à parler et écrire dans un français correct en entrant au collège –et a fortiori en accédant au lycée. Mais là, il faut être patient, et attendre les effets de la réforme du primaire. Une dizaine d’années, c’est une paille. A peine deux quinquennats de Sarkozy.
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