samedi 21 février 2009

Trop de choses à dire.


La crise générale que nous traversons (crise économique, sociale, politique, morale, culturelle…n’en jetez plus) est d’une telle ampleur que le modeste chroniqueur que je suis en reste paralysé. Quelle alarme tirer, quel coup de gueule pousser, quand le bateau prend eau de toute part, que tous les voyants sont au rouge, et que vous n’avez plus guère le temps, boulot et famille obligent, d’y réfléchir ? Essayons quand même…
Sarko dans la tourmente.
Pour la 2e fois en quinze jours, le nabot réoccupe le petit écran pour nous faire croire qu’il y a un pilote dans l’avion. Il a reçu les syndicats et le Medef, puis grille la politesse à ceux qui lui tiennent lieu de ministres pour annoncer en fanfare ses super mesures. Celles-ci, une fois de plus se limitent à un tir de primes et de remises fiscales, avec le même effet de compliquer les choses, de diminuer les recettes de l’Etat, pour rapporter trois clopinettes aux ménages modestes. Pas touche au bouclier fiscal, qui coûte cher sans booster l’économie. Quant aux banques qui se sont goinfrées sur notre dos, notre Vaillant leader leur demandera de « faire des efforts »…si elles veulent bien.
La Guadeloupe.
Sarkozy a trouvé du temps pour faire un tour en Irak, ou visiter une ferme du Maine-et-Loir. Pas pour honorer de sa lumineuse présence ce département d’Outre-mer en plein naufrage. Déjà, dans un passé récent, le pouvoir parisien avait montré son mépris envers nos compatriotes d’Outre-mer : réaction tardive au dernier cyclone dévastateur, pas un ministre aux obsèques des dizaines de victimes antillaises du crash aérien en Amérique du Sud (alors que celui de Sharm-el Sheikh, où périrent des touristes métropolitains, fit l’objet de toutes les mobilisations)
Tient-on vraiment à donner raison aux excités de la négritude et du sanglot « domien », qui s’en donnent aujourd’hui à cœur joie, au point d’oublier que la première victime des émeutes, un syndicaliste local, a été assassiné par un émeutier (et non par la police « coloniale ») ?
Une fois de plus, de légitimes revendications sociales vont se retrouver noyées dans un fatras de réclamations ethniques et mémorielles, ce « politiquement correct » ignoble conçu aux Etats-Unis pour évacuer la lutte des classes.
A moins que…le reste de la France n’imite la Guadeloupe et d’autres DOM. J’avoue, même si les conséquences peuvent être effrayantes, que l’hypothèse a quelque chose de séduisant. Il est temps de faire trembler certains.
Kouchner.
Le vieux beau affairiste et opportuniste nous refait le coup du complot antisémite, et lâche les chiens bien dressés de l’établissement médiatique pour déchiqueter Pierre Péan, auteur d’un livre qui fâche. Je n’ai pas lu cet ouvrage, mais une telle hargne me donne envie d’y jeter un œil. Quant à Kou-kouch panier, je n’ai pas attendu son ralliement à Sarko pour me faire une opinion : celui qui a commencé à creuser la tombe de l’hôpital public (Bachelot achève le travail en ce moment), applaudi au bombardement de Belgrade, servi de caution au nettoyage ethnique du Kosovo au profit des Albanais, salué l’invasion de l’Irak par les Américains ; celui-là ne peut indéfiniment se cacher derrière une jeunesse « héroïque » pour échapper au jugement de l’Histoire. Pour moi, c’est plié.
La réforme du lycée.
Pendant que l’on fait mine de discuter, sous la houlette du bon Monsieur Descoings, la réforme va être testée dans une centaine d’établissements pilotes. Le mien n’en fait pas partie, quel malheur ! Chiche que les résultats vont être vachement encourageants, et que du coup –si les pseudo délégués lycéens se laissent embringuer, avec les lobbies de parents d’élèves et quelques syndicats complaisants- les profs seront sommés de s’incliner. C’est gros comme une maison, mais pourquoi se gêner ? Ce sera alors la mort, programmée de longue date, de l’enseignement public. J’espère que mon épouse et moi-même aurons les moyens de placer nos enfants ailleurs que dans cette pétaudière. Ou mieux encore, qu’une vraie révolution balaie toute cette racaille de pédagogos-libéraux, et mette en place un ordre social et scolaire plus juste et moins hypocrite.

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